« Nos centres nautiques avec hébergement sont ouverts »

29/09/2020

Un printemps sans classes de mer, un été aux colonies de vacances annulées… En cette rentrée, les centres nautiques avec hébergement prennent les devants pour relancer les séjours scolaires.

Le groupe Rêves de mer (neuf centres en Bretagne et deux à l’île d’Yeu) compte sur le pays de Morlaix le centre nautique Bon vent à Santec, le village vacances de l’île de Batz et celui de Kersaliou, à Saint-Pol-de-Léon. Soit sur ce territoire, 400 lits ouverts toute l’année et à tous publics. « L’été, on fonctionne habituellement avec 100 % de colos, le reste de l’année avec des scolaires », explique Mathieu Tréguier, directeur des centres de Santec et Batz.

Séjours d’automne annulés dès avril

Depuis mars, aucune classe de mer n’a eu lieu au centre santécois. Même constat à l’île de Batz, où « il n’y a eu aucun séjour avant l’été, alors que tout était prêt pour démarrer la saison quand le confinement a été décidé, explique le directeur, qui a dû faire face « dès avril », à des annulations « prématurées mais compréhensibles », de séjours pour l’automne. Ces quinze derniers jours, il encore enregistré des annulations de séjours pour Santec mais, il relativise : « Septembre redémarre en douceur ».

Retour timide des classes de mer

Et l’activité repart : les séjours scolaires ont repris sur l’île de Batz la semaine dernière : « On accueille deux classes de la ville de Paris. Il y avait une excitation terrible comme rarement on l’a vu chez les enfants de se retrouver à l’air libre, en bord de mer, après des mois en zone urbaine, dans des quartiers pas faciles ». Une excitation compréhensible, qui rappelle combien « les classes de mer sont nécessaires pour eux », souligne Mathieu Tréguier. Le centre de Santec restera par contre vide encore trois semaines, bien que « les saisonniers aient déjà été embauchés ». Alors, faute d’activité d’hébergement, les moniteurs ont basculé en cette rentrée sur la voile scolaire pour des collégiens de Saint-Pol-de-Léon, activité qui aurait dû se dérouler en juin. Ce n’est que mi-octobre que les premiers stagiaires arriveront à Santec pour deux séjours déprogrammés en juin.

Convaincre par l’expérience

Quant au printemps 2021, si tout va bien, il verra arriver les classes de mer reportées de 2020, et Mathieu Tréguier l’espère « de nouveaux projets : il reste des places, on a envie d’y croire ». Il sait que pour les équipes pédagogiques, il est difficile de se projeter sur l’année prochaine : « C’est déjà du boulot de monter un séjour, là il faut convaincre ». Son message, c’est de leur dire « qu’aujourd’hui, on peut déjà partir en séjour, les centres d’hébergement sont ouverts et prêts à vous aider. 90 % de nos saisonniers sont déjà partants pour l’an prochain : c’est rassurant pour nous comme pour les clients car il n’y a pas mieux que l’expérience », fait-il valoir.

Pour inciter les écoles à imaginer des classes de mer, Rêves de mer a aussi mis en place des conditions d’annulation assouplies avec acomptes réduits (règlement de 15 % avant séjour contre 90 % auparavant) et remboursement sous 18 mois en cas de report impossible.

Parier sur la proximité

« Il faut se projeter pour proposer aux enfants des séjours qui ne sont pas des vacances mais des supports d’apprentissage, explique-t-il. On a conscience de la situation sanitaire du pays. Aujourd’hui, la Bretagne est en zone verte : l’occasion pour les Bretons et Finistériens de la redécouvrir lors de séjours de proximité, comme l’a fait le public touristique cet été ». Et de rassurer : « Nous appliquons les mêmes protocoles que les établissements scolaires, avec une capacité moindre ».

Des hectares de plein air et de bord de mer en prime.

Source : Le Télégramme

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